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posté le 02-04-2017 à 21:15:45

Tombes de Vampires du 16e S en Pologne

Des tombes de "vampires" du XVIe siècle
découvertes en Pologne
 
 
 
Surprenante découverte en Pologne : des archéologues ont trouvé, lors de fouilles, un cimetière où étaient enterrés quatre squelettes de supposés « vampires », tués selon un rite spécial du XVIe siècle.
Ils étaient décapités et leur tête était ensuite placée entre les jambes de leur cadavre.
 

Tombes de Vampires (16e S) - Pologne

 

Quatre cadavres de « vampires » ont été trouvés à Gliwice, dans le sud de la Pologne, lors de fouilles archéologiques.

Les chercheurs se sont retrouvés nez à nez avec des squelettes enterrés selon une tradition bien spéciale : ils avaient été décapités, et leur tête avait ensuite été placée entre leurs jambes.

 

 

Squelette - site de Gliwice (Pologne)

 

 

Pourquoi parle-t-on de « vampires » ?

 

Selon la radio polonaise, les hommes suspectés ou accusés d’être des vampires étaient enterrés ainsi afin qu’ils ne puissent pas revenir d’entre les morts. 

Une astuce de toute évidence efficace puisque les corps, retrouvés en 2013, auraient été enterrés au XVIe siècle… Selon le Telegraph, les historiens associent cette pratique à la culture slave dans les siècles suivant l’adoption du christianisme par des tribus païennes.

Loin de l’imaginaire du vampire chic et froid créé par Bram Stoker, le vampire moyenâgeux était moins étudié : il s’agissait plus généralement de n’importe quel païen suivant de vieux rites. 

 

 

D'après les chercheurs, ceci correspond à un rituel funéraire qui dans le cas présent servait dans le sacrifice des vampires. En les décapitant, les villageois s'assuraient qu'aucun vampire mort ne puisse revenir à la vie et hanter les vivants en buvant leur sang.
Néanmoins, aucun datation n'a encore pu être proposée pour ces tombes qui ne présentaient pas d'indices suffisants, comme des bijoux, des vêtements ou encore des objets, selon Jacek Pierzack, archéologue sur le lieu.
 

La lutte anti-vampire continue en Pologne
 
Ces exécutions sommaires vous semblent aujourd’hui bien archaïques ?
Détrompez-vous : la Pologne reste à la pointe de la lutte anti-vampires.
L’AFP rappelle que la Pologne est l’épicentre des croyances vampiriques.
 
En 2011, une conférence d’une semaine sur l’exorcisme se concentrait sur « la mode actuelle du vampirisme en Europe et dans le monde, la schizophrénie et autres maladies mentales, ainsi que sur la tromperie du Diable pendant l’exorcisme ».
 
La chanteuse Madonna y fit l’objet de débats. Après un simulacre de crucifixion exécuté pendant ses concerts, certains exorcistes la suspectent d’être possédée par le Diable. Autre sujet de controverse pendant le conférence : les tatouages et piercings, toujours plus nombreux, ainsi que l'horoscope et les spectacles de magie...
 
 
Le vampire, une espèce à abattre
 
Les vampires sont des valeurs sûres dans la superstition de tous depuis la nuit des temps.
Que ce soit à l'époque médiévale, à la renaissance, ou même durant le XIXe siècle.
 
Pour se débarrasser d'un vampire, toutes les méthodes étaient bonnes et avec le temps, les archéologues ont pu en identifier de multiples. On peut notamment citer le pieu dans le coeur, en métal ou en bois, des tiges de fer plantées dans la poitrine (2012, tombe en Bulgarie) ou encore la décapitation par corde.
 
Dans tous les cas, il s'agissait à tout prix d'empêcher le monstre de revenir à la vie et de pouvoir mordre les vivants.
 
Matteo Borrini, anthropologue, a publié ses recherches sur la question via la découverte de la première tombe de vampire connue, celle d'une femme ayant vécu au XVIe siècle durant la peste de Venise en Italie. Celle-ci avait été retrouvée avec une brique fermement calée dans la bouche 

 
Vampire, maladie et manque de connaissance
 
Avec le temps, le progrès scientifique et le recul nécessaire, les spécialistes ont expliqué que le vampirisme était souvent le "prétexte" trouvé en cas de maladies inexpliquées (peste, choléra, rage) ou de désastre (récolte improductive).
Une manière pour les individus de l'époque de trouver une explication à des choses qu'ils ne comprenaient pas. Car c'est bien d'incompréhension qu'il s'agit.
 
En effet, l'époque médiévale pour exemple était encore peu avancée du côté des connaissances scientifiques et médicales.
Le processus de décomposition des corps, par exemple, était mal connu y compris des plus érudits et considéré comme un évènement surnaturel. Certains symptômes ou réactions physiques pouvaient alors passer pour le fruit d'un mal vampirique dont il fallait se débarrasser.
 
Benjamin Radford, chroniqueur sur LiveScience explique que si le cercueil était bien fermé et enterré en hiver, la décomposition pouvait durer "des semaines voire des mois". "La décomposition intestinale crée un ballonnement forçant le sang à s'écouler par la bouche,
donnant l'impression que le mort vient de sucer du sang".
Il n'est alors pas étonnant que les villageois aient pu établir un lien avec le mythe du vampire en particulier dans les pays slaves.
Reste maintenant pour les archéologues à déterminer l'origine exacte des tombes polonaises afin de pouvoir en apprendre davantage sur les cultes de l'époque.
 

 


 
 
posté le 12-08-2017 à 19:34:13

Venise déterre son 1er Vampire du 16e S

Venise déterre le cadavre de son premier vampire
du XVIe siècle
 
 
Selon un groupe de chercheurs italiens, le corps découvert dans une fosse commune, lequel daterait du XVIe siècle, serait celui d'un authentique vampire déclaré comme tel par les habitants l'île de Lazzaretto Nuovo, proche de Venise. 
 
 
Vampires à Venise 
 
Mais quels indices prouvent que cet homme fut bien le mortel suceur de sang présumé ?
Eh bien une brique lui avait été collée entre les dents, pour l'empêcher, à son réveil, de nuire, à une époque où la peste sévissait dans la cité lacustre. Et de fait, une croyance populaire attribuait à l'époque l'origine de cette maladie justement aux nosferatus.¨
 
Vampires à Venise
 
Vampires à Venise
 


 
Ainsi, pour l'anthropologue Matteo Borrini, universitaire à Florence, il s'agit là d'un rituel funéraire de type exorcisme, montrant que non seulement le mythe était présent et connu, mais surtout que l'on avait déjà suffisamment de 'connaissances' sur le sujet pour disposer de moyens pour les affronter. Bien sûr cette preuve est une grande première dans l'histoire vampirique attestant de la croyance et de son influence sur les hommes.
 
 
Dans la fosse, de nombreux corps de personnes jetées là lors de l'épidémie de 1576 ont également été retrouvés. En outre, le portrait du vampire médiéval le présenterait comme un dévoreur de linceul, et la présence de la brique dans la bouche de ce qui est le cadavre d'une femme d'une soixantaine d'années serait alors le fait d'un fossoyeur ou d'un prêtre prudent, estime le chercheur italien 
 
 
 Vampires à Venise
 
Le linceul comme repas du vampire s'explique pourtant scientifiquement fort bien : placé dans la bouche, il est progressivement décomposé par les bactéries présentes et qui se multiplient lors de la décomposition du corps.
Nous serions donc bien loin de la légende instaurée par Bram Stoker, en 1897 et ses multiples reconstitutions hollywoodiennes.. 
  
 


 
 
posté le 12-08-2017 à 19:38:07

Vampires du 17e S - Peter Plogojowitz (1666 - 1725)

Peter Plogojowitz
 
Modeste paysan serbe du XVIIIème siècle, qui devint mondialement célèbre postmortem pour avoir été un des cas de vampirisme comptant le plus de témoignages
 
Localisation : Kisiljevo, Serbie, Europe 
Date : septembre 1725 (décès de Peter Plogojowitz)
 
 
(Petar Blagojević ou Петар Благојевић en cyrillique), Peter Plogojowitz étant la version autrichienne) était un inoffensif paysan serbe, qui vivait tranquillement dans son petit village de Kisiljevo, en Serbie, au début du XVIIIème siècle. Il s'éteignit à l'âge de 62 ans, en début Septembre 1725. Jusque-là, rien qui ne sorte de l'ordinaire ; mais c'est après sa mort que cet homme entra dans l'histoire.
 
Peter Plogojowitz (1666 - 1725)
 


 

Les faits

 

Deux versions de l'histoire existent, toutes deux répertoriées notamment dans le Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie. de Dom Augustin Calmet (1746).

 

 

Dans la première version de l'histoire, trois jours après avoir été mis en terre, le corps de feu Petar Blagojević sortit de sa tombe. Au soir, il se dirigea tout droit vers sa maison, où son fils lui ouvrit : là, Petar réclama à manger. Le fils obéit immédiatement, le mort entra alors, se restaura et repartit aussitôt. Le lendemain, le fils raconta toute l'histoire à ses voisins, et on s'attendit alors à un retour du revenant ; mais la nuit suivante fut tranquille. 

Le soir d'après, par contre, le mort apparut une nouvelle fois à son fils et réitéra la demande faite deux jours plus tôt. On ne sait pas si, cette fois-ci, le fils accepta, mais on retrouva son cadavre dans son lit au matin suivant. Le même jour, une étrange épidémie se répandit parmi les habitants de Kisiljevo : cinq ou six personnes tombèrent subitement malades, perdant toutes leurs forces et devenant anémiques. Elles moururent peu de temps après.

 

 

Dans la deuxième version, une dizaine de semaines après son inhumation, Blagojević sortit du tombeau et rendit visite à sa femme, afin qu'elle lui « donne ses souliers ». La pauvre femme, terrorisée, quitta le village quelques jours après cet incident. Dans cette version, les agressions vampiriques sont rapportées plus explicitement : Petar Blagojević aurait visité la nuit des habitants pendant leur sommeil, et les aurait étouffé à tel point qu'en huit jours, neuf personnes de tous âges décédèrent.

L'affaire devenant grave, on avertit l'officier (Frombald, celui qui rédigea le rapport) en charge de la zone, ainsi que le curé, et on leur demanda d'exhumer Petar Blagojević sous peine de fuir le village. L'officier et le prêtre finirent par accepter. Quand le tombeau fut ouvert, on constata un certain nombre d'éléments laissant penser que l'homme était bien un vampire : 

"Le corps ne dégageait aucune mauvaise odeur, malgré le temps passé sous la terre (plus de dix semaines). Il paraissait vivant et bien formé, mis à part le nez qui semblait être « un peu flétri et desséché ». Les cheveux et la barbe du défunt avaient poussé. De nouveaux ongles avaient poussé, les anciens étaient tombés au fond de la tombe. Le corps semblait avoir mué, la peau semblait blanchâtre et morte, et une nouvelle peau apparaissait en-dessous. Les pieds et les mains étaient intacts. Du sang frais coulait de la bouche."

Les habitants, disant aussitôt que ce sang appartenait aux victimes qu'il avait fait mourir plus tôt en les étouffant, allèrent chercher un grand pieu qu'ils enfoncèrent dans la poitrine du cadavre. Du sang frais jaillit alors en abondance de la blessure et par les autres orifices du corps (bouche, nez et oreilles), et le mort éjacula (« Il rendit aussi quelque chose par la partie de son corps que la pudeur ne permet pas de nommer », d'après Calmet). On jeta alors le corps dans un bûcher, et le vampire fut réduit en cendres. 

 

 

La légende

 

Le cas de Petar Blagojević est entré dans la légende comme le premier cas de vampirisme historique bénéficiant d'une enquête et de rapports complets. L'officier chargé de faire le

rapport, M. Frombald, fut celui qui utilisa pour la toute première fois le mot vampire dans un texte, de façon officielle : « ...dergleichen personen, so sic vanpiri nennen » soit en français : « ...des dites personnes, qui se nomment ainsi "vanpir" »

 

Cette histoire fut récupérée par nombre d'auteurs de l'époque et fut très vite connue dans l'Europe entière : Michæl Ranft le rapporte dans son De Masticatione Mortuorum in Tumulis (« Des morts qui mâchent dans le tombeau ») en 1728, suivi un an plus tard par le Marquis d'Argens qui en parle dans ses Lettres Juives. En 1746, Dom Augustin Calmet consacre un chapitre au cas Blagojević dans son célèbre Traité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie. 

 

 

RAPPORT DE FROMBALD – au sujet de Peter Plogojovitz - 1725

 

Le 1er cas rapporté en 1725 par l’officier impérial du district de Gradiska, Frombald et qui fit connaître le mot slave ‘Vampir’ dans toute l’Europe Occidentale, fut celui de Peter Plogojovitz.

Ce dernier était un paysan du village serbe de Kisolova qui serait apparu à sa femme en lui réclamant ses souliers, et à plusieurs autres personnes, sans raison apparente 10 semaines après sa mort.

Les villageois accusaient le mort de s’être couché sur 9 personnes pendant leur sommeil et d’avoir provoqué leur décès en un court intervalle de temps. Sollicité par les habitants, l’Officier Impérial assista en compagnie du pope du village à l’exhumation du mort et put constater par ses propres moyens l’exceptionnelle conservation de son cadavre.

Le rapport qu’il à l’administration impériale à Belgrade énumère les signes qui ont permis aux villageois d’identifier Peter Plogojovitz comme vampire et de le mettre à mort.

« … D’abord de ce corps et de son tombeau ne s’exhalait pas la moindre odeur qui est pourtant celle des morts : le corps, à part le nez qui s’était quelque peu détaché, était tout frais. Les cheveux et la barbe ainsi que les ongles, dont les anciens étaient tombés, avaient poussés. Son ancienne peau, qui était quelque peu blanchâtre, avait pelé, et une nouvelle peau, fraîche, s’était formé par dessus. Le visage, les mains, les pieds, et tout le corps, étaient tels qu’ils n’auraient pu être plus parfait de son vivant. Ce n’est pas sans surprise que j’ai aperçu dans sa bouche un peu de sang frais, lequel, selon ce qu’on raconte généralement, était le sang qu’il avait sucé du corps de ceux qu’il avait fait mourir… »

 

Le rapport de Frombald attire l’attention des autorités autrichiennes sur les pratiques des populations locales qui ne manquent pas de perforer le coeur du mort à l’aide d’un pieu aiguisé avant de le brûler : « Ils l’appliquèrent sur le coeur, et quand le pieu transperça celui ci, on ne vit pas seulement une grande quantité de sang tout frais sortir de ce coeur, des oreilles et de la bouche ; on vit se manifester d’autres signes aussi, mais dont j’évite d’en parler ici en raison du respect que je vous dois. Finalement, ils brûlèrent pour le réduire en cendres ce corps dont il avait été souvent question et ils le firent dans ce cas ci selon leur manière habituelle de procéder. Voilà donc ce dont j’informe l’Honorable Administration, et l’humble et obéissant serviteur que je suis me permet de la prier, au cas ou une faute aurait pu être commise en cette affaire de ne pas l’imputer à moi même, mais à ces gens qui, pris de terreur, s’étaient trouvés comme hors d’eux mêmes »

Le proviseur Impérial Frombald du District de Gradiska

 

Le rapport envoyé à Vienne par le Kameralprovisor Frombald, et qui concerne le cas de Peter Plogojovitz n’existe que sous la forme d’une copie qui date de l’époque (de la même année).

Elle s’intitule : Copie du rapport de Monsieur Frombald, Proviseur de la Chambre Impériale à Gradiska dans le royaume de Serbie, sur les ainsi nommés Vampires ou suceurs de sang. 

Elle est conservée au Hofkammearchiv (Archives de la Cour Impériale) 

 

***

 

Dans d'autres légendes serbes, on dit que Plogojowitz (Blagojevic) serait sorti de sa tombe et se serait rendu en Angleterre pour échapper à la colère (ou a la peur) des habitants de Kisiljevo.

 

On raconte aussi que ce serait lui qui aurait créé le cimetière de Highgate.

Le village de Kisilova (Kiseljevo) n'est pas très éloigné de Medvegia (Medwegya), le village où revint Arnold Paole, un autre vampire célèbre. Cet événement marqua la première occurrence du mot "vampire", en tout premier lieu: vampyr. (“dergleichen personen, so sic vanpiri nennen”)

 

Dans son roman Un lieu incertain, paru le 25 juin 2008, Fred Vargas s'inspire très largement de la légende de Peter Plogojowitz et de celle d'Arnold Paole.

L'histoire fut mentionnée par le Marquis d'Argens dans ses Lettres juives, en 1729. 

 
 
 


 
 
posté le 12-08-2017 à 19:45:02

Vampires du 18e S - Michael Caparek (1718)

Michael Casparek
 
 
Michael Casparek est le nom d'un hongrois décédé en 1718 et suspecté de vampirisme par les autorités locales.
 
Au XVe siècle, les épidémies de peste sont l'occasion pour la population (surtout en Europe de l’Est) d'une véritable frénésie anti-vampire.
En Moravie, l'évêque d'Olmütz, devant la multiplication des plaintes des villageois de la région, mit sur pied des commissions d'enquêtes.
 
Michael Casparek est le premier cas de vampirisme établi, et étudié dès l'année de sa mort, en  1718. Son cas fit en effet l'objet d'une enquête officielle, dans son village de Liptov en Hongrie
 
 
Légende et roman
 
Au début du XVIIIe siècle, une histoire étrange terrifie la ville de Lubló en Hongrie (aujourd'hui Ľubovňa en Slovaquie), dans la région de Szepes (enslovaque Spiš) à l'époque remise en gage à la Pologne.
Dans cette ville où le commerce du vin est florissant depuis des siècles, en 1718 Mihály Kaszperek (en hongrois Kaszperek Mihály), commerçant très connu en vins de Tokay, est accusé de vol au cours d'un procès. L'homme meurt de façon inattendue, mais après sa mort on dit que son fantôme vient rendre visite tous les soirs à sa belle veuve.
Les citoyens de Lubló, superstitieux, déterrent le mort, le décapitent et le brûlent en public.
Les chroniqueurs décrivent ce cas en y mettant toute la couleur nécessaire, par exemple un compte-rendu de l'époque dit : « Même en plein jour, ce vampire dévastateur molestait affreusement les voyageurs passant dans la ville et les serviteurs, attaquait les travailleurs des champs, mettait le feu aux maisons de la ville. Il prenait aux débiteurs leur argent et rendait leur dette à leurs prêteurs. »
 
Comme d'habitude avec ce genre de légendes, les conteurs transmettent l'histoire en la mettant en forme à leur goût. 
Ferenc Vilsinszky, notaire de la ville, écrit en polonais cette histoire l'année même des événements dans le codex Liber Actorium conservé dans les archives de la ville, en y joignant les comptes-rendu d'audience officiels.
 


 
 
posté le 12-08-2017 à 19:48:08

Vampires du 18e S - Arnold PAOLE (1727)


 
 
Arnold PAOLE 

 
Soldat autrichien du dix-huitième siècle, qui devint célèbre pour avoir été l’un des cas de vampirisme les plus documentés de l’histoire.
 
 
Arnold Paole (vraisemblablement d’Арнаут Павле ou Arnaut Pavle, traduit en Arnold Paul dans les documents français) était un soldat autrichien vivant dans le village de Medvegia en Serbie, durant la première moitié du dix-huitième siècle. 
En 1727, il s’éteignit à la suite d’un accident : la chute d’une charrette de foin le tua sur le coup.
Après sa mort, il devint fameux dans toute l’Europe, car il terrorisa et décima la population du village sous la forme d’un vampire. 
 

 

En 1727, Arnold Paole était rentré chez lui après avoir participé à la guerre qui avait alors lieu entre l’Autriche et la Grèce.

 

Un jour, une charrette de foin bascula et tomba sur lui, et il mourut ; il se fit donc naturellement mettre en terre au cimetière du village. Cependant, alors qu’il était encore vivant, Paole avait fait part de ses craintes. 

Alors qu’il avait été envoyé dans les environs de Cassova, aux abords de la Serbie turque, il avait été attaqué par un vampire turc. Il avait cru alors pouvoir se protéger à l’aide d’un rituel (se frictionner avec le sang du vampire et manger de la terre de son tombeau), mais il craignait de devenir vampire tout de même une fois décédé.

 

Une fois mort, ses craintes se révélèrent fondées : une trentaine de jours après l’enterrement, il fut aperçu rôdant la nuit dans le village. Il tourmenta dans leurs cauchemars plus de la moitié de la population, et quatre personnes moururent subitement avec tous les symptômes d’une attaque vampirique : anémie, grande fatigue, affaiblissement général, cauchemars…

Les villageois se plaignirent donc au bailli du village, qui donna l’ordre d’exhumer Paole quarante jours après sa mise en terre.

Lorsque son cadavre fut exposé aux yeux de tous, Calmet raconte qu’on trouva sur son cadavre toutes les marques d’un Archivampire (autrement dit, le vampire "originel" d’un lieu).

Son corps était frais et vermeil, la barbe avait repoussé, ainsi que les ongles et les cheveux. Du sang fluide et frais coulait dans ses veines, et sortait de ses orifices partout sur son suaire. Il avait également la bouche grande ouverte. Le bailli donna l’ordre de lui planter un pieu très aigu dans la poitrine et de répandre de l’ail sur son cadavre, ce qui fut fait : quand le pieu le traversa, il poussa un cri effroyable, comme s’il était encore en vie.

Après, on le décapita et on brûla son corps, et on s’empressa de faire pareil avec ses quatre victimes présumées, de peur qu’elles ne fassent à leur tour des morts.

 

Localisation : Medvegia, Serbie, Europe

Date : 1727 (première vague d'attaques), 1732 (seconde vague) 

 

Cependant, les faits ne s’arrêtèrent pas là.

Cinq ans plus tard environ, une autre épidémie de vampirisme se déclencha à Medvegia.

En trois mois, ce sont 17 personnes de tous les âges qui moururent d’attaques vampiriques, ou parfois même sans autres symptômes qu’une mort soudaine.

La fille d’un paysan, couchée en pleine santé, se réveilla épouvantée et tremblante, et assura que le fils d’un autre paysan, mort neuf semaines auparavant, était venu pour essayer de l’étrangler dans son sommeil. Elle tomba alors gravement malade et mourut quelques jours plus tard. On décida donc de déterrer le corps du fils du paysan, suspecté d’être un vampire, et on le trouva vampirisé.

 

 

Comment le vampirisme avait-il pu renaître alors que toutes les précautions avaient été prises ?

Des médecins et des chirurgiens cherchèrent, et en arrivèrent à la conclusion que Paole n’avait pas seulement attaqué des humains, mais aussi du bétail. Ce bétail avait survécu aux attaques et avait continué à vivre, et ainsi, quand les propriétaires en avaient mangé, ils s’étaient trouvés vampirisés. À leur mort, ils se transformèrent donc en revenants. On déterra toutes les personnes mortes depuis ce temps ; et sur une quarantaine, dix-sept montraient les symptômes les plus évidents de vampirisme.

On leur planta un pieu dans le coeur, les décapita, les brûla et jeta leurs cendres dans une rivière. 

 

 

***

 

Ce cas est entré dans la légendes pour plusieurs raisons :

 

 

  • Tout d’abord bien sûr, la très grande documentation officielle sur le sujet. 

 

Le médecin qui s’est occupé de l’affaire, le docteur Johann Flückinger, publia son rapport détaillé, intitulé Visum et repertum (« Vu et rapporté »), en 1731, et ce rapport fut contresigné par divers témoins respectables : officiers, médecins, chirurgiens… C’est un des premiers documents officiels présentant le mot Vampire.

 

 

Couverture etude Michael Ranft - 1728

Couverture etude Michael Ranft - 1728 

 

 

Le gentleman mars 1732 - examen Arnold Paole.gif

Le gentleman mars 1732 - examen Arnold Paole

 

 

Gentleman - mars 1732

Gentleman - mars 1732 

 

  • Le cas peut aussi rejoindre celui de Peter Plogojowitz, Medvegia étant tout proche de Kisiljevo, le village hanté par ce vampire en 1725.

 Le cas ayant aussi eu des rapports officiels, les deux vampires furent rapidement connus dans toute l’Europe, au point que Dom Augustin Calmet en parlera longuement dans sonTraité sur les apparitions des anges, des démons et des esprits et sur les revenants, et vampires de Hongrie, de Bohème, de Moravie et de Silésie.  

 
 


 
 
 

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